Ateliers "Mémoires vives"

Ateliers « Mémoires vives »

Ateliers Mémoires vives

Les ateliers « Mémoires vives » s’articulent étroitement au projet mené au long terme par Grand Ensemble, sur l’histoire et les mémoires de la guerre d’indépendance algérienne, dans lequel l’approche par le cinéma documentaire est centrale.

Le dispositif permet à des groupes de jeunes d’organiser et de filmer des rencontres avec un témoin dans le cadre d’ateliers, montés en partenariat avec des établissements scolaires et des structures socioculturelles.

Le dispositif retenu pour faire surgir et capter les mémoires de ces acteurs souvent anonymes de l’histoire, est simple : un témoin face à un groupe de jeunes.

A ce jour, 19 films ont été réalisés avec des élèves de différents lycées face à des témoins aux parcours divers.

Ils ont fait souvent l’objet de projections à l’intérieur ou à l’extérieur des établissements scolaires et suscitent le débat.

Actualité : Projection de l’épisode Mémoire Vives #15 avec Zakia Rezig le 16 septembre à la médiathèque du Tonkin (Villeurbanne) dans le cadre des Journées du patrimoine et le 6 octobre à la MJC d’Ambérieu-en-Bugey !

MÉMOIRES VIVES # 1
Marguerite Bernard et les élèves de Terminale commerciale, Lycée Carrel, Lyon
De 1957 à 1962, Marguerite Bernard est monitrice familiale dans le Service Social familial Nord-Africain, association créée en 1951 sous le contrôle de la préfecture, destinée à aider mais aussi à encadrer et à surveiller les migrants algériens.Elle vient en aide aux familles algériennes de Lyon dans les garnis, les hôtels, les centres d’hébergement et les bidonvilles et prend conscience des violences que la guerre provoque aussi en métropole. En 1964, elle part vivre en Algérie pour quelques années avec son époux.

MÉMOIRES VIVES # 2
Jean-François Bourcier et les élèves de Terminale commerciale, Lycée Carrel, Lyon
Jeune étudiant catholique, Jean-François Bourcier s’engage dans les cours d’alphabétisation de l’ESSANA (Études sociales service d’accueil Nord-Africain) dès 1952. Appelé en Algérie en novembre 1955, de retour à Lyon au bout de deux ans et demi, il soutient clandestinement des Algériens du FLN.

MÉMOIRES VIVES # 3
Marie Josèphe Gin, et les élèves de seconde et terminale Gestion administration, Lycée professionnel Les canuts, Vaulx-en-Velin.
Marie Josèphe Gin, étudiante en sciences, adhère au MLP – mouvement de libération du peuple – à son arrivée à Lyon. C’est là qu’elle rencontre son mari Michel et qu’ils sont sollicités en 1958 pour aider les militants du FLN. Elle est arrêtée et passe 3 mois à la prison de Montluc.

MÉMOIRES VIVES # 4
Annie Munier et les élèves de première ES, lycée de la plaine de l’Ain, Ambérieu en Bugey
Annie Munier est née en Algérie en 1949 où son père est fonctionnaire. Elle passe son enfance à Constantine. Elle reste marquée par les violences dont elle a été témoin et par l’ambiance de peur qui régnait chez les Français d’Algérie. Le départ vers la métropole, en 1961, a été pour elle une libération, au point qu’elle a longtemps préféré effacer cette enfance dans la guerre de ses souvenirs.

MÉMOIRES VIVES #5
Michel Wilson et les élèves de la classe deTerminale ASSP, Lycée Carrel, Lyon
Michel Wilson a passé sa jeunesse à Alger, qu’il a du quitter, mais où il n’a pas eu à subir de traumatisme direct lié à la guerre. Il reste attaché à sa terre natale et est engagé dans des projets culturels qui créent des passerelles entre les deux pays.

MÉMOIRES VIVES # 6
Saad, Djamila Troudi et les élèves de terminale électricité, LP de la Cité scolaire Chabrières, Oullins,
Saad Troudi est un jeune Algérien de Biskra qui fuit l’Algérie pendant la guerre, chassé par la misère et la répression. Il gagne Lyon où il rejoint le FLN dont il devient un militant de base, responsable d’une cellule de 4 personnes. Il s’installe dans le bidonville de Cusset, où il fait venir sa famille. Sa fille Djamila participe à la rencontre l’aidant à la formulation et exprimant son point de vue d’enfant sur cette histoire familiale.

MÉMOIRES VIVES # 7
Gabriel Mifsud et les élèves de première ES, lycée La Martinière Duchère, Lyon
Gabriel Mifsud, né en 1926 en Algérie, est instituteur. En 1951, il est nommé à Souk Ahras près de la frontière tunisienne, où va être déplacée une importante population algérienne pendant la guerre. Il s’engage dans une solidarité active auprès de ces familles qui vivent dans des conditions d’extrême précarité. Évacué par l’armée en 1962, il revient aussitôt après l’indépendance pour travailler à la reconstruction du système éducatif local et devient maire adjoint de Souk Ahras jusqu’en 1971.

MÉMOIRES VIVES # 8
André Montagne et les élèves de terminale sanitaire et sociale, lycée Carrel, Lyon
André Montagne est un jeune agriculteur lorsqu’il est appelé en janvier 1957 pour faire son service militaire. Il a 20 ans et se retrouve engagé dans une guerre dont il ne comprend pas les enjeux. Au fil des années, il remet en perspective son expérience algérienne.
En face, dans une écoute active, des lycéennes d’une filière sanitaire et sociale. Un grand nombre d’entre elles ont un grand père qui a été appelé en Algérie, mais dans leur famille «on n’en parle pas» ..

MÉMOIRES VIVES #9
Luce Mercier,et les lycéennes de première gestion administrative, lycée Les canuts, Vaulx-en-Velin.
Luce Mercier est née au Telagh un petit village de l’Ouest algérien en 1945. Sa famille s’installe à Oran au début de la guerre, où elle vit une adolescence marquée par la violence, jusqu’à son départ vers la France au printemps 1962. Elle exprime avec simplicité son attachement à sa terre natale et son sentiment de l’exil.

MÉMOIRES VIVES # 10
Jean Mollard et les élèves de première L Lycée de la plaine de l’Ain.
Jean Mollard est séminariste lorsqu’il est appelé à faire son service militaire. En novembre 1957 il est affecté à un bataillon de combat de tirailleurs algériens où il sert comme infirmier. Il décrit le quotidien des soldats en s’appliquant à faire saisir aux élèves ce qui permet de conserver une position morale dans la guerre.

MÉMOIRES VIVES # 11
Louis Rosseti et les élèves de première L, de la plaine de l’Ain, Ambérieu-en-Bugey.
Né en 1934, Louis Rosseti effectue 8 mois de service militaire en Algérie en 1956. Caporal-chef dans une unité de chasseurs alpins, stationnée en Grande Kabylie, il participe aux opérations de bouclage contre les maquis de l’ALN. Il témoigne de la violence de la guerre et des rapports de l’armée avec la population locale. Retraité, il devient un membre actif d’une association d’anciens combattants, l’UFAC (Union Française des Associations de Combattants).
Louis Rosseti, qui a rarement parlé de son expérience d’appelé en Algérie, en fait part à des élèves avec intensité. Il exprime également son rapport à ce passé en tant qu’ancien combattant membre d’une association.

MÉMOIRES VIVES # 12
Georges Goubier et les élèves de terminale sanitaire et sociale du Lycée Alexis Carrel, Lyon.
Georges Goubier effectue son service militaire en Algérie en 1957 et 1958. Membre d’une section d’infanterie cantonnée en zone interdite, près de la frontière marocaine, il est témoin de violences contre les prisonniers. Ses contacts avec la population locale sont limités.
Georges Goubier partage avec une certaine aisance son expérience de la guerre d’Algérie. Il est mobilisé sur la question des mémoires de cette guerre et anime un groupe d’anciens appelés du contingent dans un quartier populaire de St Etienne.

Compte-rendu de l’atelier 2016 sur le site du Lycée Carrel

MÉMOIRES VIVES # 13
François Brunet et les élèves de terminale sanitaire et sociale du lycée Alexis Carrel, Lyon.
Appelé du contingent, François Brunet réussit à se faire incorporer dans une section d’infirmiers militaires. Il s’estime très chanceux d’avoir pu traverser cette guerre sans porter d’arme et dans la mesure où sa situation le permettait, de porter secours tant aux appelés qu’à la population algérienne. Sa position lui a permis aussi d’être un observateur des exactions de l’armée française, qu’il expose aujourd’hui sans détours.

MÉMOIRES VIVES # 14
Sbah Berbagui et les élèves de terminale bac pro maintenance des équipements industriels du Lycée Etienne Mimard, Saint-Etienne
Sbah Berbagui, ancien militant du FLN entré dans cette guerre fin 1959, au cœur de l’opération Jumelles, lancée par le général Challe et émigré en 1961 en France, raconte la rude expérience que fût pour lui la guerre d’indépendance de son pays. Il répond aux questions des élèves et leur présente avec fierté le livre écrit par sa fille Dalila Berbagui, sur sa rencontre avec un ancien appelé du contingent.

Visionnez la rencontre accompagnant les projections des Mémoires Vives #13 et #14 à la Bibliothèque municipale de Lyon (19/01)

MÉMOIRES VIVES # 15
Rencontre entre Zakia Rezig  et les élèves de terminale L du lycée de la Plaine de l’Ain d’Ambérieu en Bugey.
Née en France de parents algériens, Zakia Rezig raconte aux élèves son parcours en France et sa quête mémorielle concernant l’histoire de de ses parents et leur trajectoire à travers la guerre et la colonisation.

MÉMOIRES VIVES # 16
Rencontre préparée et filmée par une classe de 1ère S  avec l’aide des élèves de TSAP (Technicien polyvalent des systèmes audiovisuels professionnels) du lycée Edouard Branly, Lyon
Alain Larchier évoque devant une classe de lycée les convictions non-violentes qui l’amènent à refuser d’effectuer un service militaire pendant la guerre d’indépendance algérienne, malgré les lourdes peines encourues.

MÉMOIRES VIVES # 17
Rencontre entre Rémi Pierre Gouttenoire et des élèves de terminale L et ES  du lycée de la Plaine de l’Ain d’Ambérieu en Bugey.
Rémi Pierre Gouttenoire parle de la manière dont il a occulté les souvenirs de son expérience algérienne avant d’y revenir à l’âge de la retraite et le regret d’avoir abandonné ses hommes, sans mesurer à l’époque, quelles en seraient les conséquences pour eux.

MÉMOIRES VIVES # 18
Rencontre avec Zahia Akardjoudje, préparée et filmée par les élèves du lycée Carrel (Lyon 3ème
Zahia Akardjoudje est née en 1956 en Algérie, dans un quartier périphérique de Bougie- actuellement Bejaï. Son père, algérien engagé dans l’armée française de 1939 à 1955, est rappelé à plusieurs reprises pendant la guerre d’indépendance algérienne. Zahia Akardjoudje nous livre son témoignage d’enfant algérienne marquée par la guerre d’indépendance tout en évoquant le dur destin de son père, ancien combattant engagé dans l’armée française.

MÉMOIRES VIVES # 19
Rencontre entre Saïd Merabti et les élèves de terminale- technique industrielle, du lycée professionnel Les Canuts
Saïd Merabti, né pendant la guerre d’indépendance, fils de harkis exilés en 1962 explique le parcours de sa famille et le sien. L’engagement a été l’une des constantes de sa vie de citoyen. Outre des mandats syndicaux et politiques, il a assumé successivement, et sans contradiction la défense de la culture berbère, les combats antiracistes et les revendications de reconnaissances des familles harkies

 


Télécharger le dossier de présentation du dispositif Mémoires vives.

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RETOURS PRESSE

Le Progrès du 18-12- 2015 :   Etienne Pupier « Nous aidons les anciens combattants à parler de la guerre d’Algérie »

Le  progrès du 30-12-2015  : André Montagne « J’espère que je n’ai pas été un salaud »

Le Progrès du 10-02-2016  Soirée débat sur la transmission de la mémoire au CCO

La voix de l’Ain du 14-10-2016  Pudeur et émotions pour la Rencontre Mémoires vives

19-01-2017 « Mémoires invisibles » – Evènement en partenariat avec la Médiathèque de la Part-Dieu (Lyon) Dossier de presse

Le progrès du 5 -10- 2017  Les lycéens ambarrois filment la guerre d’Algérie