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2019

Contribuer et utiliser
Rendez-vous autour de la plate-forme
Une guerre, récits d’une rive à l’autre,
Jeudi 7 novembre 2019, 18 h, aux Archives municipales de Lyon

Un moment de rencontre et d’échange, pour un bilan et de nouveaux développements.
En ligne depuis octobre 2016, la plate-forme n’a cessé de s’enrichir, donnant à entendre aujourd’hui un très large panorama de parcours de vie marqués par la guerre d’Algérie. Depuis cette date, chaque mois en moyenne 200 à 300 personnes nouvelles se connectent et découvrent les ressources en ligne.

Aujourd’hui, alors que la collecte nous apparaît suffisamment exhaustive, et que nous nous interrogeons sur les usages de cet outil et sur son avenir proche et lointain, nous aimerions échanger, tant avec les personnes qui y ont contribué en nous confiant leur témoignage, qu’avec les personnes qui l’ont utilisé.

Vous avez témoigné : dîtes nous ce que cette expérience vous a apporté, quel est le sens que vous lui donnez.

Vous avez utilisé la plate-forme : qu’avez-vous trouvé dans cet espace ? Quelles ressources, quelles ouvertures, quelles questions ? Enseignant·es, dîtes nous quelles en ont été vos usages et ceux de vos élèves …

Trajectoires singulières. Juives et juifs d’Algérie dans la colonisation et l’immigration

Pour accompagner de nouvelles mises en ligne de récits sur sa plate-forme, Une guerre, récits d’une guerre à l’autre  Grand Ensemble propose une rencontre avec Pierre-Jean Le Foll Luciani, le samedi 23 mars à 14 h30 aux Archives Municipales de Lyon.

À partir de sources privées (photographies, correspondances), de sources mémorielles (entretiens filmés ou enregistrés) et d’archives administratives, cette conférence s’intéressera aux trajectoires individuelles et familiales de juives et juifs d’Algérie. Nés entre le début du 20e siècle et les années 1930, ces femmes et ces hommes ont en commun d’avoir grandi en Algérie coloniale puis d’avoir vécu plus ou moins longuement à Lyon entre les années 1940 et aujourd’hui. À travers leurs parcours, il s’agira d’interroger les singularités de la condition des juifs dans l’Algérie colonisée comme dans l’immigration en France, avant et pendant la guerre d’indépendance algérienne. Issus de populations autochtones devenues citoyennes françaises, les juifs d’Algérie furent en effet travaillés par des processus identitaires complexes qui eurent divers impacts sur leurs existences sociales et politiques.

Comme les archives privées, les archives orales sont aujourd’hui conservées dans les centres d’archives publiques, permettant, en complément d’archives publiques, l’élaboration du récit historique. Ces sources privées ouvrent à une approche incarnée de histoire à travers la connaissance sensible des expériences humaines singulières qui la constituent.

Pierre-Jean Le Foll-Luciani
Historien, auteur de : Les juifs algériens dans la lutte anticoloniale. Trajectoires dissidentes (1934-1965) (2015) et Le Camp des oliviers. Parcours d’un communiste algérien (entretiens avec William Sportisse, 2012). Voir son blog

 

Simon Bitoun, au centre – Archives privées.

Rencontre proposée dans le cadre de la Semaine d’éducation et d’action contre le racisme et l’antisémitisme

2018 

Atelier Mémoires et archives privées de la guerre d’indépendance à Lyon
Archives Municipales de Lyon
Samedi 13 octobre 2018 

Cette rencontre tout public a pour objectif de sensibiliser au don ou dépôt d’archives privées permettant, en complément d’archives publiques, l’élaboration du récit historique. Les archives privées de Jean-François Bourcier, étudiant catholique engagé dans l’alphabétisation des Algérien.nes à Lyon, appelé en Algérie en 1955 pendant deux ans et demi, ainsi que celles d’Alain Larchier, insoumis, militant de l’Action Civique Non Violente, incarcéré à Montluc peu de temps avant la fin de la guerre, seront présentées. Correspondances, journal de prison, archives d’associations, composent ce fonds inédit qui donne à voir :  ici, l’expérience douloureuse d’un appelé de la violence de la guerre, de ses engagements humanistes sur le terrain et de ses découragements ;  là, celui d’un prisonnier de Montluc qui décrit son quotidien de détenu et l’affermissement de son engagement non-violent. Ainsi, ces sources privées, confrontées aux témoignages oraux disponibles sur la plate-forme « Une guerre, récits d’une rive à l’autre » et les archives de l’administration, enrichissent l’histoire de la guerre d’indépendance algérienne, qu’il s’agisse de l’expérience personnelle de la guerre et des engagements qu’elle suscite, de l’histoire des réseaux de soutien et de résistance, mais également de l’organisation de la vie pénitentiaire en temps de guerre.

Atelier animé par Marianne Thivend et Arthur Grosjean

 

Grand ensemble et la Biennale TRACES 

Dans le cadre de TRACES 2018, Grand ensemble propose 5 rendez-vous pour approfondir certains aspects de la Guerre d’indépendance algérienne. Ces rencontres permettront notamment d’explorer les problématiques des post-mémoires ainsi que des questions spécifiques liées à la mémoire des anciens soldats supplétifs algériens et de leur famille.

Vous avez dit Harkis ?
Soldats algériens dans l’armée française, XIX-XXe siècle.

Médiathèque du Tonkin
Vendredi 09 novembre 2018

Projection d’un épisode de Mémoires vives et rencontre  avec l’historien Abderahmen Moumen

Rencontre avec Zahia Akardjoudje, préparée et filmée par les élèves du lycée Carrel (Lyon 3ème) durant l’année scolaire 2017-2018.

Zahia Akardjoudje nous livre son témoignage d’enfant algérienne marquée par la guerre d’indépendance tout en évoquant le dur destin de son père, ancien combattant engagé dans l’armée française.
Zahia Akardjoudje est née en 1956 en Algérie, dans un quartier périphérique de Bougie, actuellement Bejaï. Son père, Algérien engagé dans l’armée française de 1939 à 1955, est rappelé à plusieurs reprises pendant la guerre d’indépendance algérienne. Pour elle, la guerre est un souvenir d’enfance douloureux qui commence surtout en 1962 lorsque son père est arrêté, emprisonné et que la famille subit insultes et privations.

La marche pour l’égalité de 1983,
un moment singulier d’émergence et de reconnaissance des mémoires de la guerre d’indépendance algérienne ?
Mairie du 1er arrondissement de Lyon
Mercredi 14 novembre

L’historien Benjamin Stora, dans l’ouvrage maintenant classique La gangrène et l’oubli, a montré comment la mémoire de la guerre d’Algérie avait été progressivement ensevelie, intériorisée dans le champ intime, bien qu’elle ait continué à « gangréner » la société française et à réapparaître par bouffées de mémoire.

© ALAIN BIZOS / AGENCE VU

La collecte de cette mémoire est importante pour mieux connaître les événements qui se sont déroulés, mais aussi pour étudier comment cette mémoire a « travaillé » les événements, ce qui a été oublié, occulté ou ce qui, au contraire, a constitué des « points de fixation » mémoriels.
Plus encore, il apparaît de plus en plus nécessaire de comprendre comment la mémoire de la guerre d’indépendance algérienne s’est transmise et se transmet de génération en génération. Or, dans ce processus de transmission, un moment paraît essentiel pour les jeunes gens d’origine algérienne : il s’agit de la marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Cette marche a constitué un moment fondateur de réflexion sur l’histoire des parents, de la société française.

Dans quelle mesure la marche de 1983 porte-t-elle un héritage de la guerre d’Algérie ? Dans quelle mesure cette marche a-t-elle permis l’émergence de la mémoire de cette guerre ? C’est à ces questions que nous vous proposons de venir réfléchir et échanger, avec l’éclairage des historiens Daniel A. Gordon et Tramor Quemeneur.

Daniel A. Gordon interviendra sur le magazine Sans frontière, qui était très proche de la Marche pour l’égalité et qui traitait également de la guerre d’Algérie. Tramor Quemeneur traitera de l’action de l’abbé Carteron et du Prado pendant la guerre d’Algérie, et de la mémoire des marches non-violentes contre cette guerre, qui ont été réinvesties en 1983, notamment au travers de figures comme le Père Delorme ou encore le Pasteur Jean Costil.

Le 1er arrondissement de Lyon, comme toute l’agglomération lyonnaise, est le terreau de solidarités teintées d’un catholicisme social et œcuménique qui vit l’émergence de soutiens efficaces, tant aux militant.es nationalistes algérien.n.es pendant la guerre, que plus tard aux enfants de l’immigration. Le couple Courbière, par exemple, témoigne d’une période où il n’y avait plus un seul père de famille dans la montée de la grande côte. A travers leurs fonction de militant.e.s de la CSF (Confédération syndicale des familles), ils venaient en soutien aux femmes des militants incarcérés, en distribuant, par l’intermédiaire d’Albert Carteron, l’argent du service social du FLN.

Cette rencontre sera donc aussi l’occasion de revisiter les mémoires de ces engagements humanistes, souvent très discrets, profondément inscrits dans notre histoire locale et qui traversent le temps.

Mardi 20 novembre 2018, 19 h
L’émergence de l’expression mémorielle des enfants de soldats supplétifs algériens.
CCO Jean-Pierre Lachaize
Projection Mémoires Vives et rencontre avec Giulia Fabbiano, docteur en anthropologie et en sociologie

Les « harkis » apparaissent dans l’espace public comme un groupe se revendiquant en tant que tel dans les années 90.

  • En 1975, des fils d’anciens supplétifs rapatriés, encore relégués dans les camps se révoltent pour en réclamer la fermeture et exiger la résolution des problèmes sociaux.
  • En 1991, Les manifestations sont un tournant : en mettant en avant la « dette du sang » et la « loyauté » de leurs pères, les militants demandent réparation sociale et reconnaissance mémorielle.
  • Début des années 2000, les revendications d’une autre génération de militants, sont davantage centrées sur le traitement subi au lendemain de la guerre.

Mercredi 28 novembre 2018,  18 h
Place et enjeux de l’enseignement de la guerre d’indépendance algérienne

ESPE Académie de Lyon – Université Lyon 1
Café-histoire animé par Gilles Boyer et Arthur Grosjean, en partenariat avec l’APHG, Association des professeurs d’histoire et de géographie

Une idée reçue souvent relayée par les médias voudrait que la guerre d’indépendance algérienne soit un sujet tabou, peu ou pas enseigné à l’école, alors qu’elle a sa place dans les programmes d’histoire depuis 1983. Ce rendez-vous, sera l’occasion de débattre de la place de ce conflit dans la mémoire nationale et dans l’enseignement secondaire.

Avec Gilles Boyer et Arthur Grosjean, historiens

Vendredi 30 novembre 2018,
20 h, projection Mémoires Vives
Exposition du mercredi 21 novembre au lundi 3 décembre 

Harkis une blessure encore vive

MJC Centre Louise Michel, Ambérieu en Bugey

Depuis la fin de la guerre d’Algérie, le mot harki se décline en une infinité de sens. Loyalistes et légalistes pour les uns, traîtres et collaborateurs pour les autres, les harkis font toujours – un demi-siècle après la guerre – l’objet d’un enjeu entre la France et l’Algérie. En parler revient presque toujours à rouvrir des plaies plus ou moins cicatrisées et, dans la plupart des cas, à susciter incompréhension et malaise que masquent difficilement une indifférence ou une méconnaissance.
Après 1962, le mot harki s’impose comme terme générique pour désigner l’ensemble des Français qui ont servi dans l’armée française en tant que supplétifs.

> Projection du film réalisé avec Rémi-Pierre Gouttenoire, ancien appelé responsable d’un commando de chasse composé de harkis

Exposition “Parcours de harkis et de leurs familles”,
réalisée par l’ONACVG – Direction de la Mémoire – Ministère de la Défense

 

2017

Projection et conférence
Jeudi 19 janvier
Médiathèque de la Part-dieu, Lyon
Deux nouveaux épisodes de Mémoires vives
Conférence et présentation de la plate-forme par l’historienne Sylvie Thénault
Une guerre, récits d’une rive à l’autre

Projection
Vendredi 3 février
Mémoires vives
Sbah Berbagui rencontre les élèves de terminale bac pro Maintenance des équipements industriels du lycée Étienne Mimard de Saint-Étienne
Salle Marie Hélène Dasté, Lycée Étienne Mimard,

Projection
Dimanche 5 mars
19 h, Espace LA COLONIE
128 Rue la Fayette, 75010 Paris
Projection du documentaire « Cette guerre et nous » suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Béatrice Dubell et l’historien Tramor Quemeneur avec la présentation de la plate-forme « Cette guerre, récits d’une rive à l’autre ».

Projection -rencontre
Samedi 16 septembre 2017,
Médiathèque du Tonkin, 69100 Villeurbanne
Dans le cadre des journées Européennes du patrimoine
Les élèves de Terminale L du lycée de la Plaine de l’Ain d’Ambérieu-en-Bugey ont filmé leur rencontre avec Zakia Rezig, fille d’un militant FLNProjection en présence de Zakia Rezig, et Béatrice Dubell, présentée par l’historien Tramor Quemeneur.

Projection-rencontre
Samedi 6 octobre 
Centre Culturel Louise Michel,  Ambérieu-en-Bugey
projection du film « Rencontre avec Zakia Rézig » dans le cadre de « Mémoires vives »,
suivie d’un échange avec Zakia Rezig, Béatrice Dubell, le professeur de la classe et ses élèves.

Projection débat
Jeudi 2 novembre,
Cinéma François Truffaut  Chilly-Mazarin
en présence de Béatrice Dubell
Déconcertation

Formation  Filmer la parole
18 octobre, 7 novembre, 8 décembre
CCO, Villeurbanne.
Avec la multiplication des outils légers, rien n’a l’air plus simple aujourd’hui que de filmer l’expression par la parole de personnes ou de groupes. Pourtant, derrière cette évidence se cachent une foule de questions. Cette formation se propose de les mettre en évidence et de les éclairer.
Restitution publique

DICILABA- Contes multilingues.
Vendredi 24 novembre à 20h30 à la MJC d’Ambérieu, centre Louise Michel
dans le cadre du festival des solidarités.
Les associations d’Ambérieu-en-Bugey se sont emparées du travail effectué au CADA de la ville, pour créer, avec les demandeurs et demandeuses d’asile, une version live des contes enregistrés par Grand ensemble pour le blog DICILABA.

ARCHIVES

Ateliers Mémoires Vives en lycée
2016
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2009