RENDEZ-VOUS CITOYEN
Mémoires de la guerre d’indépendance algérienne : Comment se passe (ou pas?) la transmission
le 11 février 2016 à 19 heures au CCO ( centre culturel œcuménique)
PROJECTION de MEMOIRES VIVES # 6
Les ateliers Mémoires Vives permettent à des jeunes d’organiser une rencontre filmée avec un témoin. Au printemps 2015, les élèves de terminale électricité, du lycée professionnel de la Cité scolaire Chabrières à Oullins ont rencontré Saad et Djamila Troudi.
Ce film mérite qu’on tende l’oreille : iI est en effet rare d’entendre la parole des anciens militants de base de l’organisation clandestine du FLN en France. Rare aussi d’entendre le récit d’un habitant d’un des bidonvilles de Villeurbanne pendant cette guerre.
DEBAT
• Pourquoi un sentiment de méconnaissance voire d’occultation perdure-t-il parmi la population à propos de l’histoire et des mémoires de la guerre d’Indépendance algérienne?
• Qu’est-ce qui fait obstacle ou au contraire pourrait faciliter cette transmission, notamment auprès des jeunes ?
• Qu’en est -il aujourd’hui des programmes scolaires ?
Un sentiment de méconnaissance et d’occultation perdure aujourd’hui parmi la population à propos de l’histoire et des mémoires de la guerre d’Indépendance algérienne. En partant de cet atelier conduit en lycée professionnel, nous chercherons à identifier ce qui fait obstacle ou au contraire ce qui pourrait faciliter cette transmission, notamment auprès des jeunes.
Contrairement à une idée souvent reçue, la guerre d’Algérie est enseignée dans les lycées, mais elle l’est rapidement, à travers des décisions politiques, des faits marquants, sans être ni détaillée, ni incarnée. Pour les lycéens, les rencontres avec des témoins, à peine plus âgés qu’eux à l’époque de la guerre, constituent une approche concrète de l’Histoire. Elles sont à la fois révélation et source de réflexion qui conduisent à remettre en cause les visions manichéennes et les identifications simplistes.
Echanges à l’issue de la projection avec Arthur Grosjean, professeur d’histoire-géographie et chercheur en histoire, Béatrice Dubell, réalisatrice ayant conduit l’atelier et (sous réserve) les participants à l’atelier.
LE TEMOIN
Saad Troudi est un jeune Algérien de Biskra qui fuit l’Algérie pendant la guerre, chassé par la misère et la répression. Il gagne Lyon où il rejoint le FLN dont il devient un militant de base, responsable d’une cellule de 4 personnes. Il s’installe dans le bidonville de Cusset, où il fait venir sa famille. Sa fille Djamila participe à la rencontre l’aidant à la formulation et exprimant son point de vue d’enfant sur cette histoire familiale.